Départ de Douarnenez – Savez-vous planter des pieux ?

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18 oct Départ de Douarnenez – Savez-vous planter des pieux ?

Nous sommes partis à l’aube pour passer l’écluse. Les conditions météos sont loins d’être idéales, à peine dépassé l’île Tristan on plante des pieux en baie de Douarnenez, un puis deux puis trois, puis on les compte plus par ce que c’est parti pour durer. Quatre heures durant nous fonçons droit dans la vague pour attraper le raz de Sein avec la marée. Donc on étale avec le moteur, bout au vent et bout à la vague. Ce genre d’allure fatigue tout, les hommes et le matériel. Le navire est parfois complètement stoppé en crête de vague et le moteur seul manque de puissance pour relancer le navire. A midi on entre à peine dans le raz, ça remue dans tous les sens mais faut bien manger. Je descends en cuisine et c’est parti pour un ragoût de dinde. Ça me prend un sacré moment, je me cogne de partout mais une fois fini on sort du raz, la mer s’est calmée, le vent aussi juste de quoi nous pousser à 5 – 6 nœuds, hélas pleins vent arrière donc pas sur le bon cap.

13H30, on coupe le moteur et on passe à table. Le plus dur de la descente est passé. La journée reprend son cours, on définit les quarts, deux par deux pendant trois heures. La nuit tombe, le vent aussi. Avec le retard pris au départ, nous sommes serrés par le temps car il faut être à marée haute à Yeu pour passer la nuit dans le bassin à flot. Le moteur est lancé pour gagner les 1- 2 nœuds qu’il nous manque pour respecter cet horaire. Le calme et la sérénité d’une douce nuit en mer s’empare de nous, seule une légère houle de travers nous oblige à tenir la barre un peu fermement pour garder le cap. Passent les Glénant, Groix, Belle-Île, on vire une dernière fois et enfin on fait route directe. A 2h00 le vent est complètement tombé, nous filons tout droit vers notre première escale.